Crapauduc

Engagée pour la préservation de la biodiversité, Gambais s'investit dans la réalisation d'un crapauduc (aménagement pérenne, permettant aux amphibiens de passer sous la route par des tunnels).

Dispositif temporaire : Le Batracodrôme

Sur la route départementale D112, qui relie Gambais à Gambaiseuil, se trouve l’étang des Bruyères où 6 à 7 espèces différentes d’amphibiens vivent à l’année : le triton alpestre et le triton palmé ; les grenouilles brunes, les grenouilles vertes, les grenouilles rousses et puis des crapauds (qui représentent environ 80 % de l’effectif)

Dans le but de protéger ces animaux qui traversent une route fréquentée, où nombre d’entre eux se sont fait écraser dans le passé, l’association ATENA 78, épaulée par des lycéens du CHEP 78, de la mairie de Gambais et le PNR de la Haute Vallée de Chevreuse, construit chaque année deux barrages le long de cette route départementale pour faire traverser près de 3 000 batraciens en toute sécurité grâce à la mobilisation d’une quinzaine de bénévoles qui œuvrent chaque matin pendant 3 mois.

Pour la 15e année (2023), il est à noter qu’un fort pic de passages a eu lieu en mars, centré sur le milieu du mois, avec un record de retours le 18 mars (396 !)
La température et l’humidité ont été des facteurs déterminants.
Le point important à noter pour 2023 est l’apparition de tritons crêtés qui ont tous été sauvés (pris côté aller puis retour). Le nombre de salamandre est également en augmentation.
Retrouvez le bilan complet des relevés de la saison 2023 sur le site de l’association ATENA 78.

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Dispositif pérenne: le Crapauduc

Afin de rétablir le corridor écologique pour les batraciens, un projet d’installation de passages spécifiques sous la route est envisagé. Ce projet est porté par le parc naturel de la Haute Vallée de Chevreuse en partenariat avec la direction des routes, le département des Yvelines, l’association Atena78, les propriétaires de l’étang et la mairie et Gambais.
Cette installation pérenne implique nécessairement un curage de l’étang afin de garder un volume d’eau suffisant tout au long de l’année, malgré l’abaissement du niveau d’eau de l’étang dès le mois de janvier, et ce pour 3 mois. Il convient d’éviter tout écoulement dans les tunnels, le niveau baissant naturellement en mai.
Le parc naturel régional travaille sur ce projet avec un opérateur interdépartemental (Biodif), dans le cadre de son activité ERC (éviter-réduire-compenser)
Une première analyse de la vase n’a pas révélé de seuils dépassés pour les composés de type hydrocarbures polycycliques ou métaux lourds principalement.
Le volume estimé de vase à retirer est d’environ 5000 m3. Il impose une autorisation au titre de la loi sur l’eau, comme précisé par la Direction Départementales des Territoires (DDT). Cette procédure demeure longue, soit au minimum 10 mois.
Une investigation précise des espèces qui sont susceptibles d’être impactées par les travaux sera nécessaire avant de lancer le chantier.