Suivi de la chouette chevêche

Mieux connaitre les populations locales pour favoriser la reproduction de la chevêche qui a besoin de cavités (arbres, trous, toitures) et de nourriture suffisante pour cela.

La Chevêche d’Athéna (Athene noctua) est un rapace de petite taille (26 cm de long) et trapu, avec une tête aplatie, des yeux jaunes et des sourcils prononcés qui lui confèrent un air sévère. Elle vit dans des milieux ouverts variés comprenant des arbres et/ou de vieux bâtiments pour nicher (bocage, verger, forêt claire…). Son aire de répartition s’étend de l’Europe à la Chine, et elle a été introduite en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni.

En France, sa population est supérieure à 10 000 couples distribués de façon discontinue, mais ses effectifs sont en déclin à cause de l’intensification de l’agriculture (utilisation de pesticides, destruction des haies, suppression des vieux bâtiments…), de l’urbanisation et de l’augmentation du trafic routier. Cette tendance négative s’observe également en Île-de-France : de 1 000 couples en 1950, la population est passée à 400 couples au début des années 1990, et ce déclin continue. L’ouest des Yvelines, qui est resté en grande partie rural, est l’un des derniers bastions de la Chevêche d’Athéna dans la région parisienne. Afin de tenter d’empêcher sa disparition dans ce département et si possible d’inverser la tendance, l’association ATENA 78 effectue depuis les années 1990 un suivi de la population de cette espèce et installe des nichoirs. Elle publie chaque année les résultats de ses actions.

Depuis 2008 le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse coordonne sur son périmètre le suivi par repasse des territoires occupés avec l’aide des associations locales Atena 78, Bonnelles Nature, Cerf et Natur’Essonne.

A partir de cette base d’inventaire on peut vraisemblablement estimer qu’actuellement l’effectif nicheur sur notre territoire (qui inclut les sites de nidification en cavités naturelles) est compris entre 20 et 25 couples. Seuls deux noyaux de populations apparaissent actuellement fonctionnels en vallée de la Vesgre (Gambais) et dans l’Essonne (Fontenay-les-Briis, Courson-Monteloup) et ils sont encore entourés d’autres couples nicheurs sur les communes limitrophes au PNR. Mais les échanges génétiques entre ces deux noyaux « sources » ne peuvent se faire que par l’intermédiaire des couples présents dans le cœur du territoire du Parc qu’il convient donc de préserver.

Pour en savoir plus consulter les pages du PNR consacrées à la chevêche.